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Autopartage : quand la vallée de la Drôme trace la route d’une mobilité plus partagée

  • Lucas
  • 30 juin
  • 3 min de lecture

L'autopartage dans la vallée de la Drôme
L'autopartage dans la vallée de la Drôme

Le 25 juin 2025, la série radiophonique « Il est une vallée » clôturait sa saison sur Radio Saint Ferréol (RSF) et RDWA avec un épisode entièrement consacré à l’autopartage – un modèle qui réinvente l’usage de la voiture dans un territoire rural où elle reste indispensable (radiosaintfe.com).


Des voix multiples pour un même objectif

Autour du micro :

  • Mathieu Chassignet (ADEME, mobilités actives & partagées) ;

  • Maryline Chasles & Hervé Jardin (association Dromolib) ;

  • Des habitant·es de l’habitat participatif Jardins Montmartel à Saillans ;

  • Christine Marion, vice‑présidente mobilité – CC Val de Drôme ;

  • René‑Pierre Halter, vice‑président « Énergie & Mobilité » – CC Crestois & Pays de Saillans ;

  • Didier‑Claude Blanc, conseiller régional (AuRA) – commission Transports

Cette diversité illustre l’approche « écosystème » prônée localement : collectivités, acteurs associatifs et usagers co‑construisent le service – du choix des véhicules à la gouvernance.



Trois enseignements majeurs de l’émission

  1. Un levier économique & social : mutualiser la voiture réduit jusqu’à 50 % le coût kilométrique pour les ménages et offre une solution à celles et ceux qui ne peuvent en posséder une.

  2. Une réponse aux défis ruraux : l’autopartage limite la multiplication des voitures individuelles stationnées et peu utilisées.

  3. La question de l’échelle : un village ou un quartier peut lancer une « boucle » de deux ou trois voitures, si le modèle économique et la gouvernance sont clairement définis.


Points clefs entendus dans l’interview

  • Reconquête de l’espace public : un véhicule partagé libère de 5 à 8 places de stationnement privées (Mathieu Chassignet).

« Un véhicule partagé, c’est 6 à 7 voitures en moins et autant de places libérées ; c’est donc de la sobriété spatiale avant tout. » — Mathieu Chassignet
  • Mix énergétique : 90 % de la flotte partagée visée en électrique d’ici 2028 (Christine Marion).

« Notre enjeu, c’est d’articuler la voiture partagée avec le train et le vélo, pas de recréer un gadget supplémentaire. » — Christine Marion
  • Gouvernance locale : chaque boucle fonctionne comme une mini‑coopérative ; les usagers décident des plages horaires « pro / perso » (Maryline Chasles).

« Dans la vallée, nous voyons l’autopartage comme un outil de lien social : on se croise au parking, on discute, on s’entraide. » — Maryline Chasles
  • Complémentarité modes doux‑train‑auto : la voiture partagée sert surtout aux « derniers kilomètres » non couverts par le TER et les lignes cars (René‑Pierre Halter).

« Pour que la filière vive, la gouvernance doit rester dans chaque commune ; sinon, l’adhésion s’effondre. » — René‑Pierre Halter
  • Équité territoriale : la Région auvergne‑Rhône‑Alpes conditionne son soutien financier à un maillage équilibré entre centres urbains et communes rurales (Didier‑Claude Blanc).


Où en est l’autopartage en France ?

Selon le Baromètre national 2025 de l’Association des Acteurs de l’Autopartage, la France vient de franchir le cap du million d’abonnés pour 13 862 véhicules partagés, un parc en hausse annuelle de 3,7 %. Un véhicule partagé remplace entre 5 et 8 voitures personnelles et pourrait éviter 1 Mt CO₂ si l’objectif de 70 000 véhicules d’ici 2030 est atteint.



Ce que cela signifie pour la vallée… et pour Clem’

  • Complémentarité : articulation avec la ligne TER Valence‑Briançon, les navettes interurbaines et les itinéraires cyclables Biovallée.

  • Électrification accélérée : objectif 100 % électrique d’ici 2028 grâce aux aides régionales.

  • Rôle des entreprises : plusieurs TPE/PME locales ont déjà intégré les boucles afin d’optimiser leurs déplacements hors heures de pointe.


En tant qu’acteur de l’autopartage électrique, Clem’ accompagne déjà les dispositifs Libelul. L’interview conforte l’idée que la clé du succès réside dans :

  1. un logiciel de réservation fiable et ouvert ;

  2. un accompagnement terrain (animation d’usagers, médiation) ;

  3. des partenariats financiers clairs entre communes, intercommunalités et opérateurs.


Pour aller plus loin

  • Écouter l’émission sur le site de Radio Saint Ferréol (radiosaintfe.com).

  • Version RDWA (podcast & téléchargement) (rdwa.fr).

  • Baromètre national 2025 de l’autopartage (Association des Acteurs de l’Autopartage) (LinkedIn)


Article rédigé par l’équipe Clem’

(Les citations proviennent de l’émission et ont été retranscrites par nos soins)

 
 
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